De nombreuses choses apportent des changements inattendus dans notre vie. Le décès d’un conjoint ou d’un proche, la perte d’un travail, une maladie… Nous devons alors nous adapter au changement et surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin. Dans la plupart des cas, le conjoint nous apporte son aide et son soutien pour nous aider à avancer.

Cependant, il semblerait que les choses ne soient pas aussi « faciles » quand on déclenche soi-même le changement. Que ce soit un choix de carrière, la décision de laisser une passion prendre plus de place dans sa vie, ou tout simplement le processus de faire un travail sur soi, quand on entreprend un changement, le couple en ressent nécessairement les répercussions.

Comment trouver le bon équilibre entre rester fidèle à soi-même et ses décisions coûte que coûte et faire des sacrifices pour le bien de son couple ? Chaque situation est bien entendu unique et il n’existe pas de formule miracle applicable pour tout le monde. Vous pouvez cependant vous préparer en prenant connaissance des risques pour le couple quand un des deux partenaires amorce un changement conséquent.

Nous parlerons aussi des notions de base qui devraient vous aider à gérer cette période et atteindre vos objectifs.

 

Tout ce que je fais a un impact

Avant toute chose, il faut comprendre que tout changement conséquent que vous implémentez a un impact sur votre couple. Même s’il s’agit de quelque chose de très personnel. Si vous décidez de changer de travail ou de carrière, notamment pour devenir entrepreneur(e), serez-vous aussi disponible qu’avant ? Serez-vous plus stressé(e) ? Cela aura-t-il un impact sur votre style de vie, votre famille, vos finances ? Si j’accepte un poste dans une autre ville, mon conjoint serait-il prêt(e) à me suivre ?

Dans le cas de notre vie professionnelle, cela semble assez évident que nous devons en parler à notre conjoint, surtout si les conséquences seront substantielles. Nous avons toutefois tendance à négliger d’autres types de changements. Par exemple, supposons que vous décidiez de participer à des concours de danse. Vous devrez aller aux répétitions, vous passerez du temps avec des personnes qui ne font pas partie du même cercle d’amis que votre conjoint, vous serez fatigué(e) en rentrant chez vous et votre conjoint devra gérer les retombées de votre échec ou de votre réussite.

Si c’est un travail sur vous-même que vous entamez, les répercussions peuvent être encore plus drastiques. Si on se lance dans une thérapie, que ce soit avec un psychologue, un coach de vie, un guide spirituel ou avec l’aide de livres dédiés au développement personnel, on le fait pour devenir une meilleure version de soi-même. Ce que peu de gens réalisent, c’est qu’avant de devenir cette meilleure version de soi-même, il est possible qu’on passe par des moments très difficiles.

Devoir affronter ses déceptions, ses faiblesses, ses traumatismes d’enfance peut causer une baisse de moral conséquente, une remise en question profonde. Ce n’est pas un cheminement facile et votre partenaire peut avoir l’impression de ne pas vous reconnaître ou de ne plus avoir de place dans votre vie.

Quel que soit le cas de figure, vous ne devez pas oublier que tout ce que vous faites aura un impact, mais aussi que votre partenaire ne peut pas savoir tout ce que vous vivez et ne peut qu’interpréter votre façon d’agir envers lui ou elle.

Si vous comptez vous lancer dans une entreprise personnelle qui entraînera des changements conséquents dans votre vie, il est vital d’en parler à votre conjoint avant. Votre partenaire vous encouragera peut-être ou alors se montrera réticent. Tout en écoutant l’opinion de votre conjoint, vous devez rester fidèle à vous-même.

La franchise est toujours le meilleur atout. « Je veux changer de travail » peut vouloir dire « Je ne me sens pas valoriser à mon poste actuel et cela me déprime ». En partageant votre projet et les sentiments qui sont à l’origine du besoin de changement, vous augmentez vos chances d’être soutenu(e) par votre partenaire.

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L’importance de reconnaître la phase « transitoire »

Quand on parle de changement, les gens ont tendance à penser à un avant et un après. En fait, il existe une période entre les deux, et cette période peut être plus ou moins longue et plus ou moins marquante. Disons que vous avez changé de travail. Vous pourriez vous dire, avant je travaillais à tel poste dans telle entreprise, et maintenant je suis à tel poste dans telle entreprise. Il y a un avant, et un après. Techniquement, c’est vrai, mais en pratique ce n’est pas le cas. Même à votre nouveau poste, vous êtes en transition. Vous prenez vos marques, vous apprenez à connaitre vos collègues, vous vous familiarisez avec un nouvel environnement, vous apprenez à décoder ce qu’on attend de vous. Vous n’avez pas encore trouvé votre équilibre.

C’est aussi le cas pour tout grand changement dans notre vie. Évidemment, ça l’est encore plus quand on décide de faire un travail sur soi-même.

En résumé, la période transitoire signifie que vous avez déjà quitté la phase précédente de votre vie, mais vous n’êtes pas encore confortablement installé dans votre nouvelle vie.

Il est primordial de communiquer avec votre partenaire et lui dire régulièrement où vous en êtes. Une fois de plus, ne vous contentez pas de partager des faits. « Aujourd’hui, j’avais beaucoup à faire au bureau » peut vouloir dire « Aujourd’hui j’ai douté de mes capacités, car je me sentais débordé(e)». Vous pouvez avoir l’impression d’avoir expliqué votre situation à votre conjoint, mais entendre des faits ne permet pas de comprendre ce que l’autre vit.

Vous avez besoin de soutien pendant la phase transitoire et vous ne l’obtiendrez que si vous partagez ce que vous vivez et ce que vous ressentez.

De même, encouragez votre partenaire à vous parler de ce qu’il ou elle vit. En voulant à tout prix vous apporter son soutien, votre conjoint peut avoir tendance à se mettre en retrait, à négliger ses propres besoins. Le fait est que votre partenaire ne devrait pas « subir » la situation, mais vous accompagner dans votre cheminement.

Cela peut être difficile, et on peut facilement oublier de le faire, mais prenez régulièrement le temps de demander à votre partenaire comment il ou elle va, comment il ou elle vit les choses. Trouvez le moyen de renforcer vos liens. Pour cela, de petites attentions peuvent suffire. Souvenez-vous aussi qu’un grand changement dans votre vie ne suppose pas forcément que tout doit changer. N’hésitez pas à faire appel aux « choses qui marchent ». Cela peut être des sorties au cinéma, des balades en amoureux, ou des moments câlins qui approfondissent l’intimité du couple.

 

Le changement est mon choix, pas le choix de l’autre

Quand la phase transitoire est bien entamée ou terminée, et que tout s’est bien passé, on se sent bien, on se sent fort(e), rajeuni(e), prêt(e) à partir à l’assaut du monde entier. On peut même se sentir tellement bien qu’on veut que nos proches se sentent aussi bien. Il est possible qu’on se mette à encourager l’autre à faire un changement de carrière, à commencer une thérapie, à se mettre au sport, à prendre des risques. On a l’impression que si cela a marché pour soit, cela devrait marcher pour tout le monde.

Souvent basée sur une véritable envie d’aider l’autre, parfois inspirée par un sentiment de supériorité du fait qu’on est maintenant une meilleure version de soi-même, cette démarche peut être parfois périlleuse pour le couple.

Un changement positif ne peut intervenir que si une personne décide elle même qu’elle veut de ce changement. Il est tout à fait possible que votre partenaire soit inspiré(e) par votre parcours décide de se lancer dans son propre cheminement. Il faut cependant respecter le fait que ce ne sera peut-être pas le cas tout de suite, ce ne sera peut-être jamais le cas.

Votre décision de changer ne concerne que vous. Vous ne pouvez pas projeter cette envie sur les autres. C’est valable pour votre conjoint, mais aussi pour les membres de votre famille et vos amis.

Si jamais votre partenaire décide d’effectuer des changements dans sa vie, n’oubliez pas qu’aucun parcours ne se ressemble. Ce qui a marché pour vous ne marchera peut-être pas pour lui ou elle. Le temps que cela vous a pris pour arriver là où vous vouliez être ou devenir qui vous vouliez être ne sera pas le même pour lui ou elle.

 

Votre première responsabilité est de prendre soin de vous

Il y a une possibilité à ne pas négliger. Votre conjoint ne voudra peut-être pas vous aider dans votre nouvelle entreprise. Il ou elle pourrait même s’y opposer. Que faire dans un tel cas ?

Là encore, pas de formule universelle. Cependant, pour vous aider à y voir plus clair, il y a une chose que vous ne devez pas oublier : votre première responsabilité est d’être heureux(se). Il ne s’agit pas d’égoïsme. Votre vie vous appartient et vous avez le droit le plus strict de suivre le chemin qui vous permettra de vous épanouir.

Il est évident que vous pourriez vous sentir partagé(e), car après tout, vous vous êtes engagé auprès de votre conjoint, vous avez peut-être des enfants ensemble, des projets de vie. Le fait est que si vous êtes profondément insatisfait(e) ou malheureux(se), vous ne serez ni le(la) meilleur(e) partenaire de vie possible, ni le meilleur parent possible.

Votre bien-être est votre responsabilité et ignorer son propre bien-être nous soumet à plusieurs risques : le burn-out professionnel, la dépression, l’irritabilité, l’agressivité, l’envie de commettre l’adultère, les prises de décision irréfléchies, voire irrationnelles.

Ceci dit, quelle décision vous apporterait le plus de bien-être : effectuer les changements que vous voulez faire coute que coute ; vous ranger à l’avis de votre conjoint ; négocier pour trouver un juste milieu.

Devoir prendre une telle décision peut vous paralyser. Si c’est le cas, n’hésitez pas à faire appel à une aide extérieure, et de préférence, neutre. Parlez-en à quelqu’un de confiance ; que ce soit une personne de confiance de votre entourage, un coach de vie, un psy. Le fait même d’en parler vous permettra de faire le tri dans vos sentiments et de vous focaliser sur ce qui compte vraiment pour vous, tout en respectant votre partenaire de vie et votre couple.

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